Paul Bailly

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Paul Bailly
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Chef d'état-major de l'Armée de l'air
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Paul Bailly, né le 2 septembre 1903 à Nice, est un général d'armée aérienne français. Son état de service porte de 1922 à 1959. Officier exceptionnel, major de sa promotion à Saint-Cyr en 1924, il se révèle un stratège et un dirigeant hors pair[réf. nécessaire]. Résistant durant la seconde guerre mondiale, il gagne la Grande-Bretagne où il prend, le 23 août 1943, le commandement du groupe de bombardement n° 1. Général 5 étoiles, chef d'état-major de l'Armée de l'air, Grand-croix de la Légion d'honneur, il meurt, le 31 mai 1976, dans un accident de la route à Ligny-en-Barrois, un petite commune française située dans la Meuse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Paul Bailly entre à Saint-Cyr en 1922[1]. Major de sa promotion en 1924, le Sous-lieutenant Bailly choisit l'aviation et se voit affecté au 3e régiment d'aviation de chasse[1].

Le 5 février 1926, il est breveté pilote militaire[1]. Affecté au 39e régiment d'aviation du Levant, le Lieutenant Bailly participe aux opérations du djebel Druze[1].

Le 31 octobre 1926, il rentre d'une opération dangereuse en Syrie, son avion criblé de balles[1]. Son pilote ayant un bras déchiqueté, le lieutenant Bailly parvient à régler la marche du moteur jusqu'à l'atterrissage. Cette opération lui coûtera son pied droit, sectionné par une balle[1].

Après avoir été hospitalisé et fait Chevalier de la Légion d'honneur pour exploits de guerres à seulement 23 ans, ce dernier est affecté au 34e régiment d'aviation où il est promu Capitaine en juin 1931. Le Capitaine Bailly affecte ensuite la 54e escadre de reconnaissance et d'observation.

En 1931, il est choisi pour participer à la traversée automobile de l'Afrique, la "Croisière Noire", organisée par André Citroën et le Général Joseph Vuillemin.

Entré à l'Ecole de Guerre en mars 1935, il est affecté au cabinet militaire du ministre de l'Air, Pierre Cot, en juillet 1937. Promu Commandant, il est nommé à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air en janvier 1938.

Seconde Guerre Mondiale (1939-1945)[modifier | modifier le code]

A la mobilisation, le Commandant Bailly rejoint le  Grand Quartier général des forces terrestres françaises (3e bureau) qu'il quitte en décembre 1939 pour prendre le commandement du groupe de reconnaissance II/36. Détaché, le 3 juin 1940, au 3e bureau de l'Etat-Major général, il est nommé « Chargé de mission » à la vice-présidence du Conseil en février 1941.

En Avril 1942, il est affecté à l'inspection de la D.A.T. où il est promu Lieutenant-colonel en septembre. Il gagne ensuite la Grande-Bretagne où il prend le commandement du groupe de bombardement n° 1 et de la base britannique RAF Elvington.

Il met sur pied, instruit et conduit au combat les groupes de bombardement lourd :  I/25 "Tunisie" et  II/23 "Guyenne", équipés de Halifax. Le Lieutenant-colonel Bailly participe personnellement à six missions au-dessus de l'Allemagne. Sous sa direction, ces groupes de bombardement lourd effectuent 1 897 sorties et subissent de lourdes pertes au-dessus des objectifs ennemis.

Promu Colonel en 1944, il commande le Groupement des Écoles en Afrique du Nord en avril 1945. Il reçoit la cravate de Commandeur de la Légion d'honneur, la même année.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

En mai 1946, après un court passage en tant que Commandant de l’Air au Maroc, il est promu Général de brigade et prend, en novembre de la même année, le commandement du Groupement Militaire des Transports Aériens.

En avril 1947, le Général Bailly est nommé premier sous-chef de l'Etat-Major de l'Armée de l'Air, puis commandant de la Défense Aérienne du Territoire en février 1949.

En 1951, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur.

Membre titulaire du Conseil supérieur des Forces Armées et du Conseil supérieur de l'Air de 1951 à 1957, le général de corps d'armée aérien Bailly travaille étroitement avec le Maréchal Alphonse Juin.

En 1953, le Maréchal, commandant en chef du secteur Centre-Europe de l'Organisation atlantique Nord (OTAN, dont le commandant suprême est le Général Eisenhower), fait du Général Bailly son chef d'état-major. Il en assurera les fonctions de juillet 1953 à mars 1955.

Le 22 mars 1955, le Général de corps d'armée Bailly devient chef d'état-major de l'Armée de l'air[2] et reçoit la cinquième étoile le 1er juin de la même année. Il décide de poursuivre la modernisation de l'armée de l'air et appuie son orientation vers l'utilisation des fusées.

Il a notamment sous son commandement le général Jouhaud qui est son sous-chef d'Etat-Major des Forces Armées.

Sous sa direction, on assiste au premier vol du Mirage III, à la Crise de Suez, "virage" officiel français vers l’arme nucléaire ou encore les premières études concernant le Mirage IV[3].

Guerre d'Algérie (1956-1958)[modifier | modifier le code]

Pendant la  Guerre d'Algérie, il organise et réalise l'appui aérien aux unités françaises.

En 1956, le général de Maricourt, commandant l'Armée de l'air en Algérie, propose un nouveau projet d'action pour les troupes aériennes au Général Bailly : les commandos parachutistes de l'air. Bailly validera le projet en se laissant convaincre par cette phrase célèbre : « il est plus facile à un oiseau de marcher qu'à un serpent de voler ». Le 12 mars 1956, une première unité d'infanterie de l'air, de type commando, voit le jour[4].

En Mars 1958, le Général d'armée Bailly trouve le poids financier de la guerre d'Algérie trop important par rapport aux budgets des forces opérationnelles sur le continent, qui sont fortement comprimés. Ne voyant pas de changement s'opérer, il demande à être déchargé de ses fonctions.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Paul Bailly eut parfois des relations tendues avec le Général Charles de Gaulle dues à leurs divergences de points de vue concernant les sujets militaires. Malgré cela il y avait un grand respect mutuel entre les deux hommes. De Gaulle le nomme, même, Inspecteur Général de l'Armée de l'Air en 1958.

En 1959, ce dernier se reconvertit dans le civil. Il devient administrateur d'une société pétrolière, la SAFREP. L'année suivante, il est attaché à la direction générale de la société Lorraine-Escaut, jusqu'en 1966.

Pour ses nombreux exploits de guerres, ses 5000 heures de vol, ses décorations militaires, le Général Bailly est nommé au rang de Grand-croix de la Légion d'honneur (Décret du 22 juillet 1959)[5].

Retraite[modifier | modifier le code]

Après avoir profiter de ses années de retraité, ce dernier meurt brusquement  le 31 mai 1976, dans un accident de la route à Ligny-en-Barrois (Meuse)[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il se marie à 2 reprises. De sa première union née 3 enfants : Jean-Claude, Jacques et Françoise.

Ayant des passions communes comme l'aviation ou encore l'armée, il se lie d'une forte amitié avec le poète et aviateur français Antoine de Saint-Exupéry.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f https://www.traditions-air.fr/texte/biographies_diverses.htm
  2. Le Monde, « LE GENERAL BAILLY est nommé chef d'etat-major de l'armée de l'air », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  3. « Biographies diverses », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
  4. Daniel Gyre, président de Cestas et des Graves., « Alain de Maricourt, fondateur des commandos de l’Air »
  5. Général de brigade Jean Boÿ, « Historique de la 109e promotion (1922-24), promotion de Metz et Strasbourg »,
  6. « MORT DU GÉNÉRAL BAILLY Ancien chef d'état-major de l'armée de l'air », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )